Nos résiliences – Agnès Martin-Lugand

Fouyouyou ! ça faisait trop longtemps que je n’avais pas lu un livre en entier (bon sang, je commence tous mes articles livre comme ça !)! que je n’avais pas tenté de lire un livre tout court !!! que je n’avais pas ouvert un livre ???? il faut fêter ce renouveau comme chanterait l’autre ! Mais bon, j’ai aussi mis un certain temps à le lire, ce qui, vous le savez maintenant c’est pas un super signe ! Et pour l’anecdote, je passais un oral de concours récemment, et en le préparant quelqu’un me dit « Tu peux avoir comme question pour voir ta culture générale, quel est le dernier livre que tu as lu et pourquoi l’avoir choisi » …. « eeeeeeuh ……… un Martin-Lugand parce que je suis fleur bleue c’est une bonne réponse ??? »

L’histoire : Nous faisons connaissance avec le couple Ava-Xavier. Elle est galeriste, il est vétérinaire. Ils ont 2 enfants, Pénélope et Titouan, un chat « Mademoiselle » et un chien « Monsieur ». Au début de l’histoire, Xavier rentre d’une mission humanitaire je ne sais plus où, et Ava l’attend avec tellement impatience qu’on comprend que même après 15 ans, ils sont toujours amoureux flous ! La vie est belle évidemment, tout va bien, les oiseaux chantent, la clinique vétérinaire est géniale et fonctionne super bien, elle a repris la galerie de son père a été formée par lui est fière de découvrir des artistes qui deviennent des amis, bref, ça dégouline de perfection. Donc on se doute bien que ça ne va pas durer (ben, oui, si vous lisez le titre déjà !!)… Je ne peux en dire plus pour maintenir un peu de suspense, mais leur vie va basculer, et cet amour qui semble si fort et indestructible dans la facilité du bonheur sera mis pour la 1ère fois à l’épreuve du malheur…

Un extrait pour l’ambiance ?

J’avais 26 ans à l’époque. Un soir, en sortant d’un vernissage, j’avais trouvé un chaton mal en point recroquevillé derrière une poubelle. Je n’avais eu ni le cœur ni le courage de faire comme si je n’avais rien vu. Après l’avoir emmitouflé dans mon écharpe et installé sur le siège passager de ma voiture, je m’étais mise en quête d’un vétérinaire encore ouvert à 21 heures. Une quantité astronomique d’échecs plus tard, ne me restait plus qu’un espoir. J’avais vaguement entendu parler d’une clinique qui venait d’ouvrir. En passant devant, j’avais vu une lumière allumée. Je m’étais garée n’importe comment sur le parking. Perchée sur mes talons aiguilles, j’avais traversé la cour sous une pluie battante en protégeant le chat de mes bras du mieux que je pouvais. J’avais tambouriné à la porte.
– J’arrive, j’arrive ! avais-je entendu.
Elle s’était ouverte sur un homme pas si étonné qu’une inconnue débarque chez lui.
– C’est pour quoi ?
– J’ai trouvé ça et je ne sais pas quoi en faire.
Il avait ri.
– C’est quoi « ça » ?
Tandis que je m’apprêtais à lui montrer ma trouvaille, il avait ronchonné.
– Il flotte, il fait nuit, je ne vois rien. Entrez ! Il régnait un foutoir du tonnerre à l’accueil ; le matériel vétérinaire côtoyait des sacs de vêtements, des caisses de nourriture ou encore des cartons de livres. Visiblement, je tombais mal.
– Désolé, je m’installe, m’avait-il appris, comme s’il lisait dans mes pensées.
Il s’était retourné vers moi et j’avais croisé pur la première fois son regard vert. Je m’étais demandé comment on pouvait avoir d’aussi beaux yeux.
– Alors, vous me montrez ? m’avait-il interpellée, ce qui avait eu le mérite de me faire redescendre sur terre.
J’avais entrouvert les bras, il avait soulevé délicatement mon écharpe et froncé les sourcils en entendant le miaulement plaintif du chaton.
– Tu n’es pas en forme, toi …
Il m’avait dévisagée, un sourire triste aux lèvres.
– Il est à vous ?
– Non, je vous l’ai dit, je l’ai trouvé près d’une poubelle.
– Je vais faire ce que je peux, en tout cas merci de ne pas l’avoir laissé crever.
– C’est normal.
– Donnez-le-moi, vous allez pouvoir rentrer chez vous et vous mettre à l’abri.
Mes cheveux et mon maquillage dégoulinaient sur mon visage, je ne devais pas offrir un très joli spectacle. Il s’était approché, avait glissé ses mains sous les miennes, suspendant son geste quelques instants durant lesquels nous nous étions regardés dans les yeux, sans bouger, un sourire interdit aux lèvres. Je n’avais eu aucune envie de quitter le chat, encore moins son nouveau vétérinaire. Mais, après une profonde inspiration, il avait fini par attraper la boule de poils et s’était éloigné. Il le manipulait avec beaucoup de précautions, tout en me suivant du coin de l’œil tandis que je me dirigeais vers la sortie en murmurant un « au revoir » timide.
– Je peux connaitre votre prénom … pour lui dire qui l’a sauvé ?
J’avais souri en le fixant à travers mes cils.
– Ava, et vous ?
– Xavier.

Mon avis : Autant je peux dire que je suis une fan inconditionnelle de cette auteure, mais visiblement il faut des exceptions… J’ai eu beaucoup de mal à accrocher à cette histoire (pour que je mette un mois à lire un roman d’elle, c’est que ça cloche !), qui traine en longueur, il faut le dire, et ne se compose que de mauvais choix de l’héroïne. On comprend parfaitement que Xavier peine à se reconstruire, mais on sait tous ce dont il a besoin, donc on peste qu’elle ne le sache pas, qu’elle ne le comprenne pas, qu’elle ne l’écoute pas, elle ! Et c’est vrai qu’on a l’habitude de trouver entre ces 2 couvertures une histoire d’homme génial qui sauve une femme géniale qui s’ignore, donc là, ça nous change ! Et je ne veux pas spoilier (mais bon, le titre toujours le titre !!) mais j’aurais juste trop aimé qu’elle parte avec Sasha ! (je sais c’est mal !!! 🙂 mais il était tellement parfait !!! )

Pour résumer :

  • Un couple au quotidien parfait mis à l’épreuve de la vie.
  • Ok il y a des bons sentiments, mais on ressent surtout beaucoup d’énervement en lisant ce roman.
  • L’auteure change un peu son schéma de roman romantique trop mignon pour un truc un peu plus sombre (mais tout est relatif !)
  • Personnellement, je vous conseillerais plutôt de lire tooooooous ses autres livres qui sont bien meilleurs !

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