Une évidence – Agnès Martin-Lugand

Non seulement ça faisait un bail que je n’avais pas lu, mais comme ça n’est pas une folie de ouf en ce moment dans ma tête, j’avais juste besoin d’une belle histoire qui réchauffe le coeur ! Comme dirait l’autre « on a besoin de Kate, on a besoin de Léo, et on en a besoin maintenant » ! Et donc j’ai lu la quasi totalité du livre en une soirée … d’un extrême à l’autre vous dites ? non ! pas du tout !

L’histoire : Reine a 40 ans (youpiiii). Elle habite à Rouen (une Normande ! youpiiiii ! enfin, une haute normande quoi ! ;-)) et élève seule son fils de 17 ans : Noé. Elle travaille dans une boite de com’ qui refait les stratégies de communication de boites en péril pour les remettre à flots. Elle est sous la direction de Paul, son mentor qui lui a relevé la tête de l’eau quand elle est tombée enceinte et s’est faite larguer, son meilleur ami, celui qui la connait le mieux, qui devance tout, la protège, se comporte comme un père pour son fils, etc etc. De l’amour, entre eux ? que nenni ! Paul enchaine les conquêtes comme il enchaine les voitures (la comparaison est flatteuse ?!) et elle n’attend plus grand chose de l’amour, dans la mesure où elle a Noé.

Au tout début de l’histoire, on sent un vague à l’âme de sa part, qu’elle explique par l’arrivée de la quarantaine (naaaaaan, mais c’est pas possible ça !!). Paul lui réserve alors un petit challenge de boulot : un nouveau contrat dans une boite d’épices / thé / café en tous genre, à St-Malo, qui marche bien mais est totalement à la rue sur la com’. Aller pour le fun, les décors dont on parle c’est ça :

L’intra-muros d’abord
La plage du Sillon aussi …

Reine fait donc ses bagages pour l’étranger (oui, la Bretagne, c’est tout comme !!! ;-)) et se retrouve à attendre dans le comptoir à épices. Attendre un des 2 patrons de la boite, Pacôme, qui arrive en retard… Ce n’est pas un gros scoop pour qui connait les romans de cet auteur, si je vous dis qu’entre eux nait un truc de ouf, de passion de ouf, indéfinissable, etc etc.

Un extrait pour l’ambiance :

Si j’avais le moindre doute sur sa capacité à faire abstraction de ce qui s’était passé entre nous, la situation était on ne peut plus claire. Soit, j’allais oublier la nuit dernière. Il soupira profondément, comme s’il était fatigué. Après ce qui me semblait une éternité, son regard dur se braqua sur moi. Plus blessée que je ne l’aurais pensé, j’avais une peine infinie à le soutenir, mais hors de question de le lui montrer.

– Pour ce premier rendez-vous de prise de contact, je vais vous présenter les activités et les compétences de notre agence, et ce que nous pourrions spécifiquement vous proposer. A la suite de ça, si vous êtes intéressés, Paul ou notre chef de projet prendra le relais pour l’ensemble du suivi. C’est préférable, je crois.

Autant couper court à ce malaise, inutile d’insister. J’avais fait une bêtise en me laissant aller avec lui, en me laissant séduire. Je me prendrais un sermon de Paul, et le problème serait réglé. C’était bien la première et la dernière fois que je passais la nuit avec un client potentiel. Qu’est ce qui m’avait pris ! Je venais de recevoir une bonne leçon. Intéressante, mais douloureuse.

– Putain de merde, marmonna-t-il avant de fondre sur moi.

Il me plaqua contre lui et m’embrassa comme la nuit dernière. Quand notre baiser prit fin, il me murmura à l’oreille :

– A partir de maintenant, je vais arrêter de vous toucher, tenter de me calmer et faire comme si de rien n’était. C’est le mieux qu’on puisse faire pour réussir à bosser ce matin. Je vous rappelle qu’on ne sera pas seuls.

Il ne manquait pas de culot. Qui avait invité son associé à se joindre à nous ? Qui venait de m’embrasser ? Lui. J’étais incapable de répondre quoi que ce soit. Difficile de savoir où j’en étais et encore moins ce qu’il avait à l’esprit. Il s’éloigna de moi en secouant la tête de dépit et m’indiqua un fauteuil.

– Je vous en prie, installez-vous.

Mon avis ? On sait ce qu’on cherche en choisissant un livre d’Agnès Martin-Lugand, on vient même pour ça : une femme en détresse qui va être sauvée par un homme merveilleux ! Le titre nous met tout de même la puce à l’oreille, Une évidence… on cherche donc quelle évidence exactement.

Bref, il y a tout ce qu’on attend : de l’amour, de la passion, du romantisme, des bons sentiments, j’ai versé ma larme, on s’attache aux personnages, et pour une fois, à tous les personnages ! et même du rebondissement ! Autant les 2 premiers livres de l’auteur que j’ai lu m’avaient donné envie d’aller en Irlande, autant celui-là m’a presque donné envie d’aller à St-Malo ! Et même de lire « Ces Messieurs de St-Malo » que Pacôme et Noé ont lu et relu…

Et évidemment, le livre m’a un peu plus touché que les autres, dans la mesure où il y a pas mal d’échos à ce qui m’arrive ces derniers temps, y compris la phase où elle est comme prostrée. Son ami Paul la secoue évidemment, mais c’est Pacôme qui trouve les mots justes.

Pour résumer :

. Fidèle aux habitudes de l’auteur (mais elle le fait si bien), un roman d’amour, hyper addictif dès les 1ères pages, qui se déroule à St-Malo (et un peu à Rouen !).

. Sous des apparences futiles et légères, au final ce roman aborde certaines difficultés d’âme que l’on peut rencontrer à certaines périodes de sa vie. Il propose une attitude, une solution, et ça ne peut être que réconfortant.

. Si vous aimez ce style, franchement, enchainez-les tous ! ils sont tous aussi bons les uns que les autres !

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